«Un objectif et un devoir : éradiquer le sida d’ici à 2030» (Assemblée générale des Nations Unies)
Berne, 25.09.2014 - New York, 25.09.2014 - Discours prononcé du Président de la Confédération suisse M. Didier Burkhalter lors de la semaine de haut niveau de la 69e Assemblée générale des Nations Unies - Seule la version orale fait foi
M. le Vice-Secrétaire général
Excellences, Nous partageons un objectif commun : le Ghana avec qui nous avons le plaisir de co-présider cet événement, la Suisse, l’ONUSIDA et vous tous qui participez à cet événement : tous les continents, toutes les générations, tous les acteurs doivent avoir ce but commun: éradiquer enfin l’épidémie du sida. Nous pouvons partager une volonté commune : éradiquer la maladie d’ici 2030 ! Ce but est désormais possible. Il dépend de notre engagement, de la qualité et de la force de notre travail! Mesdames, Messieurs : Aujourd’hui nous pouvons heureusement affirmer que nous connaissons l’épidémie du sida. Nous savons comment prévenir les infections du VIH. Nous savons comment traiter la maladie. Nous ne pouvons pas fermer les yeux devant cette double réalité : nous savons comment traiter la maladie, pourtant elle continue de frapper violemment au cœur même de l’avenir. Cette triste réalité, ce long fleuve de larmes fait d’une multiplicité de drames individuels doit nous appeler à réagir avec force. La jeunesse est l’avenir du monde ; les jeunes femmes sont les mères de cet avenir. Par ailleurs, malgré les traitements et connaissances que nous avons, les nouveaux cas d’infections du VIH augmentent aussi en Europe chez les consommateurs de drogues. Quant aux enfants qui sont touchés : ils ne bénéficient pas toujours d’un traitement pédiatrique adéquat. Ces faits soulignent une évidence : nous devons réagir ensemble et avec force. Agir ensemble est une évidence puisque nous sommes tous concernés directement : l’épidémie continue d’affecter toutes les régions, pas seulement les pays à faible revenu. Nous avons à la fois une responsabilité universelle de répondre à ce défi et un intérêt direct à le faire. Notre action doit reposer sur quatre piliers : 1) Respecter et promouvoir le droit à la santé, notamment en matière sexuelle et de reproduction; Mesdames, Messieurs : L’Agenda du développement pour l’après-2015 représente un moment-clé. C’est l’occasion de définir une vision ambitieuse et universelle pour la santé et en particulier d’accélérer la réponse face au sida de façon substantielle. Comme pour l’éradication de la pauvreté, la seule voie possible pour atteindre notre but est celle d’une approche intégrée et plurisectorielle du sida. Pour avoir un impact, il faut fixer des buts dans les domaines de l’éducation, de l’égalité des sexes, de l’alimentation, de la sécurité sociale et tenir compte des réalités de la maladie dans note politique du développement et de la promotion économique. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons viser réellement l’éradication du sida. Mesdames, Messieurs : Les autres clés du succès ce seront la continuité et la cohérence dans l’action et le dialogue. Genève offre une plateforme essentielle pour y parvenir et la Suisse en est fière. Mesdames, Messieurs, Il nous faut être ambitieux et viser l’objectif dit des «trois zéros» : aucune nouvelle infection, aucune discrimination, aucun décès lié au sida. Une génération sans sida est désormais possible. Il nous appartient de faire de ce possible une réalité. (Information EDA) |